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biiiJJOTHÈQUE GUILLE-ALLÈS.
Ce Livre peut être gardé Jeux seiiiaiiies. Si au bout (le ce terme aucune personne n'en a fait lii demande il {|i peut être gardé pour luiit ou tiuinze jours de jilus ; y mais a'urs il faut iju'i) soit de nouveau iiircrit dans le '^ registi ;j du Bibliothécaire.
Une amende d'un sou par jour, sera réclamée de toute personne qui gardera un'livre au delà du terme spccilié. Les Livres de cette Bibliothèque ne duivent point être confiés à des entants ; ils doivent être prutcgés contre la nhue en les prenant à, domicile, et eu les ,-, rapportant à leur local. Dans le cas où un ouvrage m serait perdu ou endommagé, on eu reclamera la valeur \\ entière.
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SUPPLÉMEiST AU N^ 52 DU SEMEUR. "^
LE SEMEUR
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DE L'IMPRIMERIE DE SELLIGUE.
BVE D£$ f£l'N£VRS. H* l4-
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Journal Hdt^tett.i',
POLITIQUE, PHILOSOPHIQUE
ET LITTÉRAIRE.
Le champ , c'est le monde, MlTiH. XIII. 38.
TêME PMEMIEE»
DV i" SEPTEMBRE i83i AU 3i AOUT i832.
AU BUREAU BU SEMEUR, RUE MARTEL, K" 11.
1832.
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VVV\VVV\\VVVV\VV\\X\U\\WV\'VV\iVV\\'\W\\\\\\V\\\\\XaV\X\V\V\U\V\VVXV\UXXX\\\\\\\V\\\\\\TtVmV\V'l\'l\lVV\\\\V\i\\\'U\'V\VV
TABLE
DU TOME PREMIER.
Du i" septembre i85i au 5i août 1802.
rages.
IsTEODrCIIOX.
REVUE POLITIQUE.
De deux manières de traiter les questions qui se rattachent à la poli- tique 3
De la liberté g
la Pologne i^
Exposition de nos principes ib.
Du mandement de l'archevêque de Paris aS
Des projets de loi sur l'organisation coniiivjnale cl sur l'organisjlion
départementale 2)
Liberté de la presse. — Journaux 3i
Droit de grâce 3i
Appel aux hommes dioits et éclaires des différcns partis poliliques. .
Les hommes du passé 33
Le parti du présent 4 ' i^' 49
Le parti de l'avenir 65, 8 1.89 et <)7
Réponse à une objection i'm
Résumé 1:2g
Les trappistes de la Meillcray . 47
Rejet du bill de réforme en Angleterre 48
Dune assertion de M. de Tracy 6 j
Morl. de Capo-d'IsIrias 72
Infraction à la liberté religieuse ii.
Bulletins 73,81,97
Siu- un fiiux principe émis à la tribune , au sujet de la proposil.mi
de M. de Bricqueville, par M. Sjlverte gj
Du formalismi! politique ii3
Épisode des journées de Lyon un
Coup-d'œil sur l'année qui vient de finir iS-^
L'homme , dans nos assemblées législatives t^3
Appel aux amis de la patrie et du Christianisme siu' l'importance de l'Evangile pour la prospérité et la perpétuité de nos institutions
libres, par le docteur Brow.>lee 161
Actes de la police et de l'autorité judiciaire contre les Saint-
Simoniens 168
Compte-rendu de la justice criminelle pour :83o 177
Des rigueurs contre la presse ib.
De la libellé religieuse i-S
De la proposition de M. Portails d'abroger !a loi qui oràoan\' l'ob-
rJ3«.
servalioii des fêtes et dimanches. . * . . < igi
Discussion sur le budget des cultes. . '.''.".■'»'.■ .... 198 De l'observation du dimanche , considérée sous le point de vue
politique 201
Sittiatiun enmai iSSa a^Si
De la crise politique en An^lelirre 2S9
Progrès de la révolution en Angk-tei re 297
Situation au commencement de juin i?32 3i3
Restauration sociale 3i3el 3i<j
Evénemens des 5 et 6 juin i832 32 1
De la révolution anglaise de i832 ,. . . . 022
De l'arrêl de la cour de cassation * . 345
De; révolutions 353
De la taxe des journaux en .Vn^lt le rj. 35^
Du protocole de la diète de Francfarl ■ 36i
Lettres de la ProviccC.
N° I. Des rapports du Cliristianisme avec les intérêts du
jour 3C(,)
N" H Le calb'ilicisme est- il ou non favorable au dévelop- pement de la vraie liberté? 377
N°III Le protestantisme a-t-il a,iiorlé dans le monde
chrétien des principes de révolte et de licence? 3S5 N" IV.VetVl. Examen de celte question : Pourquoi la révolution de juillet a-telle Iromiié les espérances de la
natioii 3g3 , 4oi et 4"9
PllILOSOPIliE RELIGIEI.se.
Quelle est lo doctrine qu'il nous faut? 12
Le vrai Dieu 1 T
Fragment traduit •de l'anglais 16
Dteu s'offre à tous les hommes par la foi il>.
De la recherche de la vérité 22
Discours de M. U. Everett, magistrat américain, sur les rapports
de la religion avec l'e-^pril du sièvle. . . .■ 29
La première des études 3i>
Le Christianisme aurail-il succombé sous les coups de la philoso- phie? 53
ParjUèle entre l'homme sauvage et l'ho.iime ci\ilisj '7
Le Côraclère chréliin.
1" article. — Les différcns trai's 'lonl il se coinpo'e. . - 'C
VI
TABLE
Pogcs.
•i' arllcle — Pi-iiicipcs qui tend, ni à le former io8
3° article. — Sa perfection d msla personne Je Jésus-Christ. iS;
Les (leu\ vies ii8
I.'I\]carn:ilioii 126
Discours , par A. ViNF.T i4oeli49
De l'appliralion de la mélhode d'observation et d'induction à la théo- logie chrétienne 1 ^3
Discourschrcliens, p:.r J.-H. GranoPierbe i65
Réponse à une objection ijS
I,'exislence du mal iSi et 188
Quelques réflexions sur la loi morale 2o5
L'ccuvre de Dieu pour l'homme 24^
Ru péché et de ses conséquences 253
Du Cljristianisme de M. de CmTE.iuriniAsn , dans ses Eludes His- toriques 2G I
Pensées de Thomas Adam 2^2
Des rapports entre la morale chrétienne et le dogme chrétien. . . 27G
I/Évangile 286
Le choléra-morbus. — La cause de cette ép'démie. son but et le moyen d'en cire délivré. {Fragment d'u'i discours prononce
dans une ville de pra'ince, lors de l'apparition du choiera). . 290
Considérations gén.Tjles sur la source du paganisme 393
Un conseil 3o3
Origine du panlhéisiue et du poK théisme 319
Fragmeis d'Edouard Payson 32o
Dicueît am jur ! 35i
De la connaissance de Dieu 358
Le chemin dj retour 36o
Le chrétien de nom accusé par ses pensées. {Fragment inddit de la
0.' édition des Discopns de M. VI^■ET.) , 365
De i!eax ordres de vérités religieuses 3^4
Fragmens du discours p-oiioncé, le îgjuillet.parM. GrakoPierre, dans la chapelle chrétienne des Galeries de Fer, à l'occasion di
l'anniversaire de la révolution de i8jo 387
La nécessité de devenir enf,ins. [Fragment inédit de la a' édition
Jci DiscoBRS de M. Vixet) 399
L'honnéle homme l\\5
PHILOSOPHIE,
Programme d'un prix de 3oo fr. pour la meilleure réfutalion de la doctrine Saint-S monienne , considérée dans ce qu'elle q de con- traire à la moiale chrétienn" 22
Résultat de ce concours . 354
Statistique des Idées morales 25
D& la doctrine de Saint-Simon. > 28
L'Utilitarisme 38 , 60, 78 et 8;
Catholicisme etProteslanlismc 94
Du respect des morts considéré comme preuve de l'immortalité de
l'âme l32
Rili-ions de llndostan i'/\, i83 et 191
Dieu, pur Esprit. — Premier fiagmcnt il'une Lettre à un p.inlliéfste . 220 La déchéance de l'homme. — Second fragment d'une Lettre à un
panthéiste 228
Le Christianisme dans ses rapports avec le sentiment. — Troisième
fragment d'une Le '.Ire à un panthéiste 235
De l'mfluence pliil isophique des éludes orientales 3'|3
De; lacunes qui existent dans les métliodcs philosophiques modernes
qaant aux études religieuses .';'(7
f)c5 rapports de la doctrine de Confiiciusavec la doctrine chrélienne. .'iSa
PSYCOLOGH'.
De la femme et de ses dcslinci-s moraics a'ig
De In connaissance de soi-même 3i-
De l'horicur de l'âme pour le vide , par TnoMAs CriVi.MERs. . . 340
De- rapports de l'homme avec le monde visible et le monde invisible 391
Pages.
APOLOGÉTIQUE.
Quelques mots en réponse à celte question : Est-il vrai q le le Chris- ti.misme soit sorti de l'Ecole de Platon.' 213
BIOGRAPHIE.
Félix Neft. loî
LITTÉRATURE. POÉSIE.
Le Choléra-morbus. A M. Barthélemt, en réponse à la xxi* li- vraison de la Némésis 4^
De la poé.ie sacrée i38
Letire de M. de Chateacbriakd à la Revue Européenne. . . Jl^^
Le .1/ani«cn< î'crt , par Gdstave Drodineac 193
Tfei'Ke £rtc^c/o/^L''t/(<7ue, recueil mensuel 214
Réflexionssurl'état actuel delà scii-nccdela liltéralure et des arts. 269
Nouveau dictionnaire chinois 28S
D'un article de la Revue de Paris 3ii
Bibliographie des lits Sjndwich • • 32?
Les feuilles d'automne , par \iCTm Hoco 33/j
M. Klaproth et le dictionnaire de M. Morrisok 33f
Esquisse morale et politique des Etats-Unis de V .Amérique du
Nord, far Achille Mdrat 33^
Discours sur les rapports de là religion avec les sciences, par
Padmier .■ 36 1
Travaux philologiques de M. Gericke , . . . ^-/
Za i'i'//et/« i?ç/ù^c , rêve philanlropique 4''i
SCÈNES DU MONDE ACTUEL.
Confe.-sions d'un jeune homme :
Chap r'. — Mes premières années 2i-
Chap II — Adolescence. — Départ pour l'Académie. . 22!
Chup. III. — Séjour à l'académie 233
Ch.ip. IV. — Retour dans la maison paternelle. . . . i5i
Chap. V. — Un an et demi d'esclavage 27;
Ch.ip. VI, — Catastrophe 28^:
Chap. VII. — Le Frère Mor.ive 29!
Chap. VIII. — L'incrédule et le chrétien 3o'
Çliap. IX. — Un chapitre d'apologétique 4*"^
LÉGISLATION.
Du projet de loi pour la révision partielle du Code pénal. ... ?
Du droit pénal u
Enquête faite parla Société des Prisons desEtats-Un'S sur l'empri- sonnement pour dettes 1''
Tribunaux if
Abolition delà peine de mort. — Letire de M. de Sellox sur ce
sujet 63
Leçons sur les prisons . présentées ea forme de cours au public de
Berlin , en 1827 , parle docteur N. -H. Juims Si
Décision de la Cour de cassation favorable à la séparation de l'É- glise et de l'État , . 88
Du projet de loi relatif à la contrainte par corps 9^
Histoire des colonies pénales de 1 Angleterre dans 1 Australie, par
Erïest de Blosseville ii5et 124
Du mariage des prêtres 240
Singulière loi du Wexjqu; contre le duel ■ 288
Efforts pour l'idjol lion de la peine de mort en Angleterre . . . 3 |4 De quelques cfforls pour l'abolition de la peine de mort en .\ngle-
tcrre 345
Loi de l'Etal de Virginie contre le duel 36o
DU TOME PREMIER.
>'ij
[BERTÉ B'ENSEJGNEMKNT. INSTRUCTION PUBLIQUE. ÉDUCATION.
ede M. Cousin en Allemagne, pour recueillii- des observa-
s sur l'état de rinsliiiction publique d;ms ce pays. ... 7
, employé aux Etals-Unis pour répandre l'instruction à pnu
xais : 8
ins relatives à la liberté d'enseigiument 24
mnatiou d'un artisan convaincu d'avoir enseigné à lire sans
irisation '*•
le la Cour de Paris dans l'affaire de l'i co'e librs , fondée [sar
. De Coux, Lacordaireet Monlalembert 32
é d'enseignement à Genève 4"
liberté d'enseignement, par Prosper Lucas 44^^74
ation pour l'instruction du peuple 56
clion des sourds-muets dans l'institut de Surry (Angleterre) . ib,
ojets de loi sur l'instruction primaire 64 et i3(j
ention irrégulière du Ministre de l'Instruclioa publique dans
iication religieuse 80
jbémiens de Friederichslohra 1 34
d'bisloire de la philoiiophie moderne ,_ par M. Jouffrot, 1C7
Ipbabet à cinq cent mille exemplaires 198
atioD pour répandre l'inslruclion à la Maitinique .... 28S
> d'enseignement mutuel dans les Iles Ioniennes 3 12
liberté des éludes 352
géographiques murales 392
TRAITE. ESCLAVAGE.
bolition de l'esclavage, à l'occasion de la proposition de M. de
ey sur l'élat des personnes dans les colonies 10
;ipalion d'homme? de couleur libres 48
rcLilifs à la traite des nègres 55
•enla'.ion des fers employés pour la traite ib.
rations sur les Antilles Françaises , par A. de Lacharière, dé-
lé de la Guadeloupe 68
des nègres français aux libérateurs de juillet , par un avocot
Cour royale de Paris ib.
i en faveur de l'abolition de l'esclavag^e i6o, 232
ilonies , avant et après la révolution de i83o, et observations ' velles sur le régime qui leur convient , par L. Fabien. . . iG3 lés ou Libres de Savane : réclamations en leur faveur, par un
mie de couleur ib.
nlion entre la France et l'Angleterre pour ta suppression de la
te des nègres i rG
itèmede colonisation suivi parla France. Aljer. Par M. A. C.
Lacrarière inS
ionie de Libéria i()4, 200
é pour le rachat des négresses esclaves dans les colonies fran- cs 208
ides noirs 224,368
valions sur les projets de lois coloniales , présentés à la Chara- des Députés , par Bissette ib.
pport de INI. de Tascher sur une pétition relative à l'esclavage. 240
avage au Brésil 262
ite de la Chambre des Députés sur une pétition relative à l'es- fage 280
avage dans les colonies anglaises 3o8
malion de MM. les Délégués des colonies françaises , à l'occa- a d'un article intitulé ; L'Esclat'age dans les colonies an- lises 32^
e de MM. les Délégués des colonies françaises à M. le Bédac-
ir en chef du Semeur 344
nution de la population esclave dans les colonies à sucre de ngleterre 36o
ÉCONOMIE PUBLIQUE.
Lettre de J. Fennimore Cooper au général Lafayclte bur les dépenses pubUques des Etats-Unis d'Amérique i47
HISTOIRE.
Le Christianisme et son histoire dans leurs rapports avec l'époque actuelle. — Extrait de la première li çon du cours de M. Mïrle-
d'Acbigné .sur l'iiisloire de la réformatjon en Allemagne. . . . i6y Les trois religions. — Extrait de la dernière leçon du cours de
M. Merle d'AcbigkÉ 277
Histoire ancienne et moderne de l'Eglise des Frères de Bohème et
de Moravie, par A. BosT , iSij
Les disciples lidèles de l'Evangile dans les siècles du moyer-âge :
Vil* siècle. — Jean l'Aumônier 207
Vlll° siècle. — Le vénérable BèJe 2i5
IX'siècle.— Claude de Turin ib.
XV siècle. — Les [.retendus Manichéens d'Or- léans et d'Arras. '. . . . 228
XII' siècle. — Bernard de Clairvaux ib,
— Pierre Vaido et ses disciples. . aSi
Xin° siècle.— Louis IX 223
— Les Vaudois et les Albigeois aSg
Les chrétiens dans les calamités publiques 246
Petite bibliothèque des Pères de l'Eglise, parGoxTHiER. . . . 867
Episode du séjour des prisonniers anglais en France 372
GÉOGRAPHIE. VOYAGES ET NOUVELLES GÉOGRAPHIQUES.
Voja^-e de M. Madden en Turquie , en Egypte , en Nubie et en
Abvssinie 26et 3y
Voyage de MM. Zwick et Schill parmi les tribus de Kalmoufcs du
gouvernement d'Aslracan loi et 110
D'un Musée ethnographique i3G
Traditions de Hawaii (Owhjhee) sur la mort du capitaine Cook.. . i56
Vovage de MSL Tomlin et Gulzlaff dans le royaume de Siam. . . iS5 Voyage en Kussie, lettres écrites in 1829 , par LÉo.\ Re.vocaru de
BnssiÈRE 2oy
Passage de la Cordillière du Chili, [lar Sir Hehr\ Verney. . 221 et 228
Souvenirs d'un séjour au Chili, par /c mc'/rte 23761243
Les Pampas de l'Amérique du Sad, par h même 2^1
Mœurs des Olahiliens 247,255,271,37961303
Les kuouteurs russes aSa
Service des postes en Russie 24-8
Un enterrement russe 272
Voyage de M. Hartley en Grèce et au Li'vant 293 et 3oi
Progrès du Chri.-tianisme à la Nouvelle Zélande- 29(1
Voyage de M. Stewart aux Iles Washington. 3i5, 325, 33i, 341 et 349
Institutiou.s formées au Cap de Bonne-Espérance 344
A'oyage de deux missionnaires français parmi des tribus inconnues
du sud de l'Afrique 37(1
Voyage au Congo et dans l'intérieur de l'Afrique équinoxiale , par
J.-B. DOCVILLE 38o
Prohibition de l'opium en Chine 384
Journal d'une expédition entreprise dans le but d'rxplorer le cours
et l'embouchure du Niger, par Richard et Joum La.\der. . . 397
Diligence en Egyplf /[oS
Les Chactas de l'Amérique du Nord. . 4''^
HISTOIRE NATURELLE.
Des différentes races humaiuet 154
TABLE DU TOME PREMIER,
MÉDECINE PUBLIQUE ET PRIVÉE.
, 5 1 1 36
.\ Le Chnlcra-morbus
Tableau comparal.f des personnes altcinles du .l.olc.a . guér.es et
décédces dans pluMeurs villes de l'Europe orientale 7
Le choléra -morbus à A'ieniie -^
Le cboléra-morbus en Angleterre
Quelques détails sur le choléra à Berl n 9^
Nécessité des ambulances pour le traitement du choléra. ... 248
Progrès du choléra dans les départemens 28
De la peste noire du xiv' siècle '7
Considérations sur Vhisloire médicale et statistique du cboUra-mor-
bus de Paris, par P. Gaffe 9^
INDUSTRIE. COMMERCE.
De l'exploilalion des pierres à fusil '°^
. .■ ... 120
Machine a excavation.^
D'un mémoire adressé à l'Acad.mic des Sciences par M . le baron de Moro'ue sur Vutililé et Us inconvéniens des machines. . . . -''ot'
Dimimilion dans l'importation et la fabrication des liqueurs .spiri- tueuses aux Etats-Unis. ^
Presse-SïUigue à loucheur mécanique * "
VARIÉTÉS.
48
52
64
7'
88 ib
96 10',
'*. 1 1 1
120
4.,o 128
i5;
l52
iGa
1-2 ,;G i.)7
'90 224
21,0 24.
Epbéipéirides d^ la presse périodique ' •
Le prisonnier de Bicête
Des secours aux inJigens
Saisie de gravures et de lillio^rapliies
Une visite à Ncwg.ilc, en septembre i83i
Pétition pour l'abolition du célibat des prêtres dans le grand-Juihé
de Dade
Suspension du journal VAi^cnir.
Des objets d'éch.uige dans le commerce avec les peuples sauvages .
Schisme au sein du Sainl-Simoni.sme
Lettre de la reine d'Otahili au présidcnl.di,s Etals-Unis
Une so'.ennité saint-simonienne
De l'emprunt du Pape .....•••.••••••
Séparation de l'Eglise et de lElat aux Etals-Unis .... 12
Duel
\holllion du mariage par les Sainl-Siinoniens .
Missions Evangcliques
Cause singulière de réduction d'une prime d'assurance. ....
Irrégularité du service delà poste pour les journaux
Sociétés de tcnipémnce
Testament de M. Etienne Girard
D'iel à Bordeaux
Double suicide
Mort de M. ChampoUion jeune
Bal au p ofit des oî phelins.
Le chuléra morbiis au milieu dt nous
D'un mandement de M. l'Archevêque de Paris 24a
Télégraphes de jour et de nuit '*•
Progrès du choléia-morbus
Duel légalement autorisé
Une visite au cimetière du Père-Lacliaise
Abolition graduelle de la loterie en France
Appareil à pétitions
Ajournement des assemblées générales
Placard
Episode de la peste de Londres, en iGG5
Cessation du Globe s *7^
Tisiles à quelques malades ^°4
Le Chalet du Man-Bourant ^^7
MortdeM. Ctivier. *9^
2i9
256
2G4 ib. ib. ib.
265
I
Prodigieuse consommation de liqueurs fortes en Angleterre. . . .
Episode de la crise politique en Angleterre
Opérations de la caisse d'épargne et de prévoyance, en i83r .
La Société biblique de Londres 822
Lord Craven et son nègre , . . . .
Prix-Courant des journaux
De l'une des conséquaoces que devrait avoir en Angleterre l'adoption
du bill de réforme .
Statistique morale de la France , . . . .
Singulier changement de destination
Des rabbins juifs
Un jour, une saison, un monde ". '
Controverse hindoue
Journaux
Société Helvétique de bienfaisance — Assemblée générale de i83î, — Discours de M. Stapfer " . . . ,
Le choléra-morbus
Les Maisons de jeu.
Première société de tempérance formée en Allemagne. . . .
BIBLIOGRAPHIE.
De la liberté d'enseignement, par Prosper Lccis
Archives de la Société de la Paix de Genève
Esquisses poétiques de l'Ancien-Teslament , par A. Coqcerel. Considérations sur l'éducation publique, par J. -M. Ithieh. .
Alinanach des Bons Conseils pour 1 832
Revue Européenne, par les Rédacteurs du Correspondant. . .
Discours, par A. Viket
Discours chrétiens, par J.-H. Gr/Ind-Pierre
Examen du budget de 1 832, par Emile Pereire
Lettres et documens ofûcicls relatifs aux derniers événemens de Grèce , publiés par plusieurs membres de l'ancien Comité grec Paris
Extraits de Lettres chrétiennes
Archives du Christianisme au xix" siècle
Le chant de paix
Nouveau ChristianLsme
Réunion générale de la famille
Discussions morales, politiques et religieuses, qui ont amené la sé| ration qui s'est effectuée, en novembre i83i, au sein de la Soci S linl-Simonienno. Première partie. 3Iariage. — Divorce.
Manuel île l'Instituteur primaire, ou Prmcipes généraux de ]
'l''g"Sic
Quelques observations de M. de Sellos sur l'ouvrage inlitu IVécessilé du maintien de la peine de mort tant pour les crû
politiques gue pour let crimes prives
Histoire abrégée de 1 Eglise de Jc^us- Christ, principalement pend lis siècles du mojen-âge , raltachée.aux gcands traits- de la f
phélie , ,
Couis normal des Instituteurs primaires, par Decérakdo , ment
de l'Institut . . , .
Ciirdiplionia, ou Correspondance de J. Newtow. . . , .
Publications relatives au choléra-morbus
Nouvelle écriture de sténographie , par L. F. Fatet.
Le trésor des affligés
L'héritage du chrétien ; . .
La famille de Bétlianie, par L. Bonnet
Sermons sur divers textes de l'Ecriture-Sainte , par feu M. S.-A
Petit-Pierre
L'immortalité de l'àrae, ode par Gardes
Le chuléra-morbus, ode par le même
Les enfan.s de Dieu , sermon par Merle- d'Aubicwé. . . .
Cours de lectures hébra'iques , pjir S. Cahem
L.i perle du bati au à va|ieiir le Rothsay-Castle.par J.-H. SxBW Les crimes des f.uix catholiques, par M. A. Madrolle. , .
FIN DE LA TABLE,
TOME 1'
IV'^ 1,
7 SEPTEMBRE 1831.
LE S
JOURNAL RELIGIEUX,
Politique, Philosophique et Littéraire,
PARAISSAIT TOUS LLS RîERCREDIS.
Le champ , c'est le monde. Malth. XIII. 38.
On s'abonne au bureau du journal, nie Marlel , n' ii , et cliez tous les Libraires et Directeurs de poste. — Prix : i5 fr. pour l'année ; fr. pour G mois, 5 fr. pour 3 mois. — Pour l'étranger, on ajoutera 2 fr. pour l'année, i fr. pour G mois, et 5o c. pour trois mois. — !S lettres , paquels et envois d'argent , doivent être uffrancliis.
II^TRODUCTIOIV.
Un mal profond , source de mille autres maux , éoulsc s forces de la iociélé. Ce mal passe de la vie des individus ms celle des nations ; il se nionlie chez les premiers sous >. <lf'io;saussi va'.-ié.squc le sont les caractères individoclss lez les peuples il a ^jonr symptôme dominant nue ayita- ou plus ou moins manifeste qni survit à la .salisfactiou des îsoiîis généraux qui paraissaient au premier abord en être principale cause. Ce mal, c'est de ne croire qu'au présent aux seuls intcrè's qui s'y rattachent, c'est de concenUcr lutc m tre activité intellectuelle tt morale . tontes nos ai\s et tous nos sentimens jur les détails de notie existence irrestr;! , et d'user notre puissance d'aflcttioa dans les éceptions continuelles qu'elle éprouve au milieu d'un londe où tout n'est que d'un jour ; c'est, en un mot, de :a;iquor de foi relijjieuse. Quand cette foi n'existe pas, uand 1 liomme n'a pins d'yeux que pour cette terre de is;age , lorsqu'il cesse de croire à une vocation plus ibliii'.c que celle de citoyen de ce globe , et qu'il iné- >Dnail les relations qui doivent exister entre lui et son rcateur, il en vient à méconnaître aussi les liens de fra- rriité qui l'unissent à ses semblables, il s'isole au milieu s la grande famille humaine, et après avoir réduit sou Lé- tage aux richose» qui s'épuisent en se partageant , il •rive à tic plus voir qu'un rival dans celui qui devait être m frère. De ce premier désordre ilécoulcnl tous ceux que DUS observoi;s dans la vie de l'individu et dans le corps icial.
C'est pour l'avoir méconnu ou pour n'y avoir attaché u'nne importance très-secondaire , disons mieux , c'est our y avoir participé, que jusqu'à ce jour , pliilosoplus , istitutcurs et hommes du pouvoir , ont si peu fait pour ie critable bonheur de l'iiumanité. C'est pour cela qu'avec jutcs les lumières de notre âge de raison, qu'avec des islitutions supérieures à celles des temps passés , avec des icihodcs<l'éducatioii perfectionnées, avec des habitudes
ordre, et avec des mœurs plus décentes que celles de nos lèves, nous voyons cependant toujours aussi peu de caix et le contentement dans les cœurs, le mfmc besoin de s'é-
chapjcr à nol-même par des distractions frivoles ou sé- rieuses selo'i les inclinations particulières, enfin les mêmes mécoi'len',:m:;ns , les mêmes divisions, et peut-être plus d'iiiq.i létudc que jamais dans la nation.
Lef ;]rands écrivains du dix-hui!icme siècle, en prêtant Içjil-i^^jagc entraînant et lucide à la philosophie facile et superfii icilc que .'.cfait le cœur de Thomnip, en s'adressant aux symp;xthic» et aux répugnances politiques et reli- gieuses qui s'éveillaient alors dans le public, ces écrivains et leurs successeurs ont communiqué à cette philosophie une impulsion qui lui fit rompre toutes les barrières que le respect humain et la timidité lui avaient imposées jus- qu'alors. Ils parlaient à une multitude convertie d'avance, et qui n'avait besoin que de voir ses doctrines secrètes au grand jour pour lcs-*i ecunnaître et pour oser les proclamer, c'était pour la plupart ce déisme vague etinccrt:iiu , cette croyance sans vie à l'immortalité de l'âme si répandus de nos jours , et qui , dernières et faibles traces des croyances chrétiennes, composent ccqii'on nomme la religion natu- relle. Cliez un petit nombre, c'était le matérialisme tout brut avec sa morale de l'intérêt personnel, la moins géné- ralement avouée en théorie , et cependant la plus pra- tiquée.
L' oeuvre delà philosophie critique fut donc d'autant plus heureuse et plus rapide chez nous qu'elle trouva le terrain tout préparé, et que , bien loin d'avoir à lutter contre une foi forte et vivante, cette philosophie n'exerça sa pui.'^.S'ancc de destruction que contre le crédit usé d'une religion d'é- tat, obstruée de superstitions, déshonorée par une partie de son clergé , 1 1 exploitée comme un monopolo par ua pouvoir absolu comme tous les pouvoirs des temps féodaux. Aussi, lorsque sonna dans uotre pairie l'heure dernière de l'organisation sociale du moyen âge , la religion cérémo- nielle, qui avait pris la place du culte en esprit et en ve'riic, partagea-t-clle le soi t des institutions politiques auxquelles les peuples avaient cessé d'avoir foi.
r.Iais en mettant à nu l'incrédulité qui se cachait au fond des amcs , en la dégageant des dernières entrives qui rete- naient sou essor, le dix -huitième siècle et la révolution sociale qui l'a couronné, ont rendu "un service réel à l'hu- manité, un service qui justifierait, s'il en était encore
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besoin, la précieuse libcrlc dont nous jnuis-on3 du ippioche de permettre le mal aucant qucle bien. En effet, dèsqu'uii principe peut être librement procbinié . discuté, mis à l'é- preuve de la vie pratique, toutes ses conséquences et tonte sa valeur sont bientôt connues ; il faut pim de temps pour faire éclore et mûrir les fruits dont il contient le germe. Or, c'est ce qui est arrivé pour les principes pliilosopliiqucs du dix-huitième siècle. Il est bien évilint, qu'après avoir fait la critique de l'ordre social et religieux du moven âge, cette philosophie nous a laissé à la merci de nos passions et de quelques préjugés nouveaux; qu'cUi- s'est tionvée au dépourvu , lorsqu'il s'est agi de nous apprendre à faire usage de ce bel instrument de la liberté, qu'elle venait de conquérir avec des armes empruntées ailleurs.
Les hommes vraiment supérieurs ont apprécié depuis long-temps la valeur de la sagesse vollairienne , et se sont hautement prononcés sur son impuissance à régénérer le siècle, et nous croyons apercevoir que beaucoop d'amcs dont elle a eu les jnemières sympatliies sentent aussi le vuido qu'elle laisse dans le cœur. De là , cette espèce de réaction qui s'est opérée chez nous dans les tendances de la philosophie ; de là , ce besoin d'aller demander à l'Ecosse et à l'Allemagne, plus rellgiemi si^n tous temps que notre France , de quoi rendreà notie école pliilosophique un caractère plus relevé et plus confnrm^a aux vagues besoins de croyances qui se sont réveillés parmi nous. Mais ces nobles et sérieux travaux des Royer-Col'ard , des Cousin , des Jouffroy , des Lherminier, sont seulement venus té- moigner, comme l'avaient fait auparavant ceux de Pliton et des métaphysiciens du dix-septième siècle, que ce n'est pas de la philosophie que l'humanité loit attendie sa délivrance; qu'il faut cesser de se fiire illusion sur le rôle et sur la portée de cette science; que, précieuse pour nous donner une méthode par les lumières qu'elle jettcisur le jeu de notre intelligence , elle s'efforce on vain d'atteindre aune solution positive et incontestable des grands problè- mes qui intéressi-nt par dessus tout notre àme. Cette vérité est déjà sentie par plus d'un ancien adorateur de la raison liumaine, et nous avons to'jt lieu d'espérer que notre épo- que est destinée à mettre fin à ce culte ido'àtre , qui a remplacé depuis long- temps chez nous celui de la sagesse divine.
Il est temps, en effet, qu'au règne de l'indifFerence reli- gieuse et de l'égoisme qui en est la conséquence, succède le règne de la foi , et que la science philosophique abdi- quant un rôle qu'elle ne sait pas remplir , cède la place à des croyances positives et à la portée de tous. C'est là , comme nous le disions plus haut, qu'est le seul remède ii tous les maux de notre existence individucl'e et d • notre existence sociale ; là seulement est une issue pour sortir de toutes les difficultés de notre position actuelle, et pour échapper à tous les dangers qui en sont le résultat; !à enfin se trouvera une consolation efficace pour les afflictions dont la Providence semble vouloir visiter notre génération parle ministère d'un terrible fléau , et non seulement une consolation , mais le moyen le plus propre à éloigner de nous celte verge céleste, et à abréger le temps de ré|ireuve.
Mais , dira-t-on , où trouver et qui nous donnera ces croyancrs positives dont nous éprouvons, en effet, un pressant besoin? A qui donner aujouid'hui cette foi que nous avons successivement retirée à l'Eglise , puis ensuite à la raison humaine ?
Nous ne venons pas dire à nos contempoi'ains qu'au mi- lieu de tous ceux qui lc;;i- doniandent leur confi;ince, imns seuh la méritons; nous ne venons pas leur parler de l'in- certitude et de ririipuiss:incc des doctrines philosophiques qui se disputent leur assi>ntiment, pour leur annoncer ensuite que nous seul; sommes sages. Non , nous «avons
trop quelle est la fiiblessede notre lumière naturelle, pi pi étend een éclairer le siècle; et plût à Dieu que tous ci qui piiilent de vé'iti' commençassent par reconnaître ce ci. Mais nous venons inviter les Inmimes de notre âge à vrir les yeux aux clartés d'un flanib 'au qui existe def bien long-temps au milieu de nous , et qui non seulem stippireia p.ir sa lumière à celle de leur raison et de 1 conscience, mais dont la chah ur vivifiante leui' foiiri au.'-ti la force de marcher dans la carrière nouvelle q aura éclairée devant eux.
Ce flambleau iirilla d'un vif éclat aux derniers jours l'ancienne civilisation romiine , en ces jours qui ont a les nôtres (lus d'un trait de ressemblance. Plus tard superstition, puis après elle une fausse philosophie, étendu autour de lui un épais rideau de préjugés, qui dérobé long-tems et le dérobe encore aux yeux de la grai majorité des hommes, et qui n'en laissait passer que qi ques rayons auxquels nous sommes ndevables des av tages de notre civilisation sur celle de l'anliquité.
IjB flambeau dont nous pailons est l'Evangile. Il s pour les peuj)!es modernes ce qu'il fut, il y a dix - 1 siècles, pour la plus grande partie de l'Europe païeni une borme nouv elle ei une cause de régénération. Part où il pénètre pur d'alliage , l'Evangile apporte avec lu liberté , l'ordre , la paix, le progrès ; et si l'histoire moyen âge semble au premier coup-d'ceil démentir c( assertion , qu'on approfondisse les choses , qu'on prei la peine de comparer les maux que le préjugé reprocl'.c chiistianisme avec les doctrines qu'il proclame, et l'oi convaincra qu'une opposition complète existe entre 1 prit qui a produit les premiers et celui qui a dicté ces c nières. Qu'on fa^se mieux encoie , qu'on interroge la des hommes qui ont été formés ou plutôt transforme l'école de l'Evangile, la vie des premiers disciples Clirist , celle d'une foule de chi éihuis de toua les oiCcl qu'on s'informe des miracles moraux opérés de nos jo par la paiole chiéiiennc chez diverses peuplades sauva de l'Amérique et de l'Océanie, et qu'on apprenne pa l'étonnante puissance de crtte sagesse , si méprisée qui on la juge de loin ou sur des dehors qui lui sont étrange si admirable et si sublime quand on en observe les fin et surtout lorsqu'on en fait soi-même l'expérience.
Api es avoir été long-tempj à la merci de nos vues f ticiilièies, et des vascillations de la doctrine que nousn étions f^itc à nous-mêmvs , ou que nous avions été cueillir de la bouche de nos semblables , le jour vintau où nous sentîmes, comme jadis Justin au milieu de toii'i science do son temps, le vide de notre cojiir, l'inrcrtiti de notre marche. L'Evangile nous fut alors offert. Dé^abu de nous-mêmes , nous nous empressâmes de chercher était vrai , comme on nous le disait, qu'il pût donne; paix à notre cœur et une lumière à notre intelligence, paix est descendue en nous , et nous conuùmos- dès I où étiit la vérité. Et lorsqu'une exjiérience de cliac jour nous prouve , comme aux hommes de tous les siècl de tous les pavs et de toutes les conditions, qui ont part; et qui partagent notre foi , que les doctrines de l'Evang résolvent seules les plus grands problèmes qui intéressi le bonheur de notre àme , qu'elles seules dissipent < doutes dont nous ne parvenons par nous-mêmes qu'à ne distraire, qu'elles nous éclairent sur touti s nos démarchi lorsque cette même cx[iérieiice nous fait connaître tout bien-ctie que la foi chrétienne apporte dans le cœur, quel pénible esclavage elle nous délivre , quelles conso tions elle donne pour tous les maux attachés à notre ■ tericstrc; lorsqu'eii vovant sous nos yeux une société q l'égoisme entraîne aux jilus grands malheurs , nous savc eu même temps que 1 Evangile seul guérit celle fune
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maladie, qu'il ik; commande pas stulcmciit , mais qu'il réalise la substilulion de l'amour de tous à l'aniour exclusif de soi , nous uous sentons p^e^Sl''S d'iippcler su'' celle lu- mière , anjoiird'luii si voilée , sur ce levier dont nolie Fiance connaît encore si peu l'usajje et la puissance, une altcnlion sérieuse el nflècliii'. Tel est le but que nous nous proposons. Nous prenons aujourd'hui la plume pour dire à nos couleniporaiiis où ils Iroincronl le secrel de leurs maux et le moyen de les guérir. Non seulement uous cher- cherons à répandre direcicment les doctrines chrétiemies, mais nous essaierons aussi di' piouver combien elles ponl favorables dans l'application aux divers intérêts individuels et sociaux. Politique, législation, sciences, beaux-ails, in- dustrie, tout ce qui compose la vie des peuples et celle des individus, trouvera place dans uns colonnes.
Nous ajouterons, avant de terminer, q>ie nous déclarons De prendre et n'accepter aucune aulie dénomination que celle de cliréliens , c'e.it à-diie de disciples de Jésus-Christ. Nous ne sommes ni de Rome, ni de Genève, mais nous tendons une main fraternelle aux hommes de toutes déno- minations , qui ont choisi Christ pour leur espérance el pour leur lumière, reronuaissanl en lui D en niaiii/estt' en cliair{\.Thim. Iff, lo]. C'est autour de l'Evangile ou plu- tôt autour de la Bible toute eulière que nous nous grou- pons, et non autour d'un h"mme ou d'une fraction parti- culière de l'Eglise chrétienne. Mais si , d'un côté , nous nions tout autre infaillibiliié que celle delà Bible, nous déclarons en même temps que notie foi à ce divin livre est absolue, et que nous ne croyons pas qu'il soit permis de tordre le sens de ses décUfîilions, lorsqu'elles choquent nos rues ou nos inclinations particulii rcs. Nous ne pinsons ai avec Rome , ni avec les rationalistes que la parole de Dieu ait besoin du secours de l'Eglise ou des lumières phi- losophiques pour êi re comprise ; nous la regardons comme ;rès-explicile et très-tlaire dans sa lettre pour tout ce qui concerne la doctrine; et, ipianl au.x jiii.-aaj^cs qui prcsiutcnl 3e l'obscurité, ce n'est point à l'aide de notre imagination jue nous cherchons à en pénétrer le sens , mais , comme :ela se doit en bonne raéihode , en les éclairant de la lu- mière des autres parties du texte sjcré.
L'œuvre que nous entreprenons aujourd'hui est d'une telle importance et d'une telle difficulté , que nous recu- ierions devant e'ie , si nous étions moins convaincus de son urgente nécessité, et si nous n'y étions puissamment en- couragés par l'assurance q';e l'avenir appartient à l'Evan- jile, et que ses conquêtes, de jour on jour plus nombreuses, ae cesseront de s'étendre que lorsque toute la terre sera couverte de la connaissance de Dieu.
REVUE POLITIQUE.
11 y deux manières de traiter les questions qui se rat- tachent à la politique. L'une fait son labeur au jour le jour; elle raconte des nouvelles, i ite des noms propres, sténographie des séances législatives , et jelie au milieu de ce chaos quotidien ses craintes et ses espérances. Elle ne ïC borne point à observer le combat, elle y prend part; et Jans la chaleur )nème de l'action , elle distribue l'éloge et le blâme, les couronnes et les flélris.'^ures. Toute son oei> vre, faite à la hâte sur le champ de bataille, n'a qu'une duréedequelques heures; et l'édifice qu'elle bâtit s'écroule le soir pour se relever le lendemain sous de nouvelle» formes , et avec de nouveaux élémens. L'autre manière de traiter les questions politiques, plus lente mais plus
mùie, s'empare des principaux faits et des événemens les plus reniai quahles ; elle les coordonne on système, les sou- met à une analyse approfondie, et les juge en dernier res- sort au muyen de quelques principes généraux qui domi- nent les discussions du jour et les querelles de parti. Elle se tient à distance du combat ; elle n'emploie ni personna- lités, ni invectives : les hommes elles choses n'ont de valeur puur elle qu'autant qu'ils s'éloignent ou se rappro- chent des résultats invariables qu'elle se propose de réa- liser. On pourrait comparer l'une de ces deux méthodes à ces chevaliers du moyen âge, qui s'en allaient cherchant des aventures, la lance en arrêt contre tout venant ; l'autre à ces juges as.-is hors des barrières du tournoi , et qui , du haut de leur siège, observaient les coups et les prouesses de chaque parti , pour prononcer enfin sans appel sur le mérite des combattans.
De ces dcus espèces de politique, avons-nous besoin de dire que la première n'obliendia jamais droitd'entrée dans les colonnes du Semeur? Les questions d'hommes ne nous intéressent point: car nous ne demandons des places ni pour nous, ni pour nos amis , et nous ne connaissons les individus que pjr les actes dont ils sont les auteurs ou les iustrumeiis. Les questions de parti ne nous intéressent guère davantage; car on y cheiche ordinairement le succès plu- tôt que la vérité, et nous avons le bonheur de n'appartenir à aucune des coteries qui se disputent les lambeaux des fonctions publiques. Il uous sera donc facile de nepas des- cendre dans l'arène où se mesurent les partis opposés; et lorsqu'il faudra jelef de sévères paroles aux factions, nous pourrons élever une voix d^autant plus mâle et plus forte, que nous n'aurons pas de' récriminations à ciaindre, ni il'iiitiigiies à faire pardonner.
Quant à l'autre manière d'envisager les questions poli- tises, il nous sembhî que nous manquerions à un devoir esigniitl, si nous négligions de nous eu servir. Le calholi- cisie, le saitit-siinonisme el la philosophie sceptique ne posèdenl-ils pas des organes qui, |H-eiiant pour point de dépit l'ordre de choses actuel , s'ciforcent d'amener les peu|ls à parager leurs opinions et leurs principes? Qu'et-ce donc qui empêcherait le christianisme d'entrer fionuementdans la même voie? Les chrétiens doivent-ils demiirerseulsen dehors de la viesocialedu dix-neuvième